Le 11 avril 2012, le texte de l’initiative fédérale «Pour un revenu de base inconditionnel» a été publié dans la feuille officielle :
La Constitution est modifiée comme suit :
Art. 110a (nouveau) Revenu de base inconditionnel
La Confédération veille à l’instauration d’un revenu de base inconditionnel.
Le revenu de base doit permettre à l’ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique.
La loi règle notamment le financement et le montant du revenu de base.
Le Comité d’initiative est composé de simples personnes de la société civile :
Ce Comité est indépendant de tout parti politique, confession religieuse, lobby ou autre groupe d’influence.
L’initiative est librement soutenue par les personnes et organisations en faveur de permettre au peuple suisse de pouvoir se prononcer pour la première fois sur la proposition d’un revenu de base inconditionnel. Le syndicat SYNA s'est prononcé en faveur de l'initative.
BIEN-Suisse, notre association qui a justement pour but l’introduction d’un revenu de base en Suisse et dont le membre de notre Comité, Gabriel Barta, participe déjà à titre individuel au Comité d’initiative, soutient bien sûr à cette initiative.
L’idée est soutenue de longue date par de nombreuses personnalités, de tous horizons politiques, de toutes confessions et de toutes nationalités. Elle est connue sous des appellations diverses : allocation universelle, revenu d’existence, revenu citoyen, revenu universel, revenu social garanti, dividende universel, revenu de vie, etc.
Le revenu de base ne doit pas être confondu avec le salaire minimum, l’assurance chômage, l’aide sociale ou toute autre prestation attribuée de manière conditionnelle. Le revenu de base, lui, est automatique, inconditionnel et inaliénable. Il concerne tout le monde, riches ou pauvres. Il est attribué à chaque individu, de la naissance à la mort. Son montant est suffisant pour garantir à chacun une existence décente – quoi qu’il arrive. Il est cumulable avec les autres revenus (salariés ou non). Il ne peut être saisi aux plus modestes, mais il entre dans l’assiette d’imposition des plus aisés.
Il est donc :
Le revenu de base rend la justice sociale compatible avec l’efficacité économique. C’est le principe de solidarité le plus libéral que l’on puisse imaginer : il permet d’assurer l’existence individuelle et la cohésion sociale, sans les rigidités de l’interventionnisme et les lourdeurs de la bureaucratie. Plusieurs variantes sont discutées concernant sa mise en pratique. Le revenu de base ne se situe pas d’un côté de l’échiquier politique : il trouve des soutiens et rencontre des réserves d’un côté comme de l’autre des frontières politiques traditionnelles.
Ni l’emploi salarié, ni les revenus du capital, ni les aides sociales classiques ne peuvent prétendre désormais garantir le droit à l’existence de chacun tel que défini à l’article III de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
De par son inconditionnalité, le revenu de base brise la chaîne qui fait dépendre la couverture des besoins vitaux de l’accomplissement d’un travail rémunéré. Ce découplage partiel entre emploi et revenu est nécessaire en raison de la disparition des emplois stables traditionnels dans l’industrie et dans le secteur tertiaire, notamment dans les banques ainsi que dans d’autres branches. Le chômage et la précarité sont en majeure partie la conséquence d’une dynamique de rationalisation et d’automatisation qui rend l’objectif du retour au plein emploi caduc. Au contraire, la flexibilité de l’organisation des entreprises modernes conduit à une instabilité croissante de l’emploi rémunéré.
Par contre, le travail est toujours d’actualité et sa tâche est immense. Il est plus que jamais nécessaire que chacun puisse travailler, d’abord à prendre soin de lui-même, de ses parents, de ses enfants et de ses proches, travailler ensuite pour contribuer aux biens communs accessibles à tous (connaissances, arts, culture, logiciels, etc.), travailler enfin à inventer et à mettre en œuvre à toutes les échelles les moyens qui permettront de léguer une planète vivable aux générations futures.
Loin d’être un encouragement à la paresse, le revenu de base permettra à chacun, dans la mesure de ses capacités et de son désir, de s’engager de manière sereine, libre et responsable, dans des travaux essentiels pour l’intérêt général que les emplois traditionnels n’ont pas vocation à assumer. Aujourd’hui déjà, plusieurs groupes de la population sont actifs en dehors de la sphère du travail rémunéré (p.ex. les bénévoles, les parents à la maison).
À la différence des prestations d’aide sociale soumises à conditions de revenu, le revenu de base est cumulable avec la rémunération du travail qui garde ainsi toute son attractivité financière. Le retour à l’emploi n’est plus pénalisé par la perte d’une aide sociale quelconque.
Le revenu de base change le caractère du marché du travail sur deux plans. D’une part, le salaire direct versé par l’employeur n’a plus besoin de couvrir les besoins élémentaires de l’existence puisque ce besoin est couvert par le revenu de base. D’autre part, pour la même raison, le revenu de base étend la liberté contractuelle aux deux parties contractantes. Mais c’est avant tout dans la zone des bas salaires, lors de la négociation, que le revenu de base renforce la position de demandeurs d’emploi ayant désormais la possibilité de refuser une offre qu’ils jugent insuffisante. Pour l’entreprise, la diminution relative de la masse salariale totale sera compensée par sa contribution au financement du revenu de base. Enfin, dans une certaine mesure, la nouvelle liberté contractuelle du salarié vient légitimer celle de son employeur et lui permet de mieux adapter ses besoins en personnel à la marche de son affaire.
On aurait tort de limiter la valeur du travail à sa valeur marchande, comme cela se passe aujourd’hui de manière croissante. Ce n’est pas le revenu de base, mais les formes et conditions d’emploi pratiquées actuellement qui détruisent la morale du travail. Au contraire, le revenu de base rétablit la valeur éthique du travail, autant vis-à-vis de la société que de soi-même.
Par ailleurs, la paresse n’est pas inscrite dans le génome humain ; ce n’est qu’une réaction contre les travaux forcés. En accordant la liberté aux travailleurs de refuser le travail, on commence par les responsabiliser. On fait tomber le prétexte de la nécessité. Sans la liberté, il n’y a pas de véritable éthique du travail, que de l’hypocrisie.
Qu’est-ce qu’une mentalité d’assisté ? C’est un univers mental dont les seuls repères sont l’obtention d’un soutien maximum de l’Etat contre un engagement personnel minimal. Si autrefois, les aides sociales correspondaient à des exceptions, à des « maladies » du système, et y trouvaient une justification, aujourd’hui, l’exception tendant à devenir la règle, nous risquons la dérive vers une société d’assistés. La bonne réponse à cette tendance n’est ni le démantèlement social ni le refus individuel de « s’abaisser » à faire une demande d’aide. Le seul moyen de créer une justice sociale digne de ce nom sans stigmatiser personne, c’est d’accorder un revenu de base inconditionnel à tout le monde.
D’une manière très générale, le revenu de base ne doit pas être conçu et financé comme une redistribution a posteriori de revenu, mais considéré comme faisant partie intégrante d’un nouveau paradigme de répartition primaire. Désormais, la valeur ajoutée par l’activité économique n’est plus répartie en deux, mais en trois parts : celle des salaires, celle des profits et celle du revenu de base. Reste à déterminer les canaux et flux financiers permettant de réaliser cette répartition.
Mis à part ses « effets dynamiques » qui sont difficiles à estimer, du point de vue économique, le revenu de base est un jeu à somme nulle : la valeur ajoutée du pays ne change pas d’un seul franc, mais sa répartition se modifie considérablement. Désormais une partie de la richesse créée va à l’ensemble de la population résidente sous forme de revenu de base, avant toute répartition entre salaires et rémunération du capital investi.
La masse financière totale d’un revenu de base de 2'500 francs par mois et par personne se monte à environ un tiers du Produit Intérieur Brut (richesse crée en un an dans le pays : en 2011 environ 600 milliards de francs). Pour obtenir la répartition souhaitée ci-dessus, il faut donc affecter quelques 200 milliards au revenu de base, c’est-à-dire 1/3 de la valeur ajoutée nette totale.
Plusieurs canaux de financement sont aujourd’hui en discussion. Une première contribution est liée aux économies réalisées dans les assurances et autres prestations sociales. Selon les modèles, le montant de cet appoint devrait se situer dans une fourchette allant de 65 à 90 milliards (selon que l’on comptabilise aussi les subventions on non). Pour le reste (110-135 milliards), dans notre livre « Le financement d'un revenu de base inconditionnel [1] », trois solutions sont proposées : La compensation salariale (prélèvement direct sur salaire), la TVA seule (qui touche aussi les bénéfices des entreprises, mais qui risque d’être partiellement reportée sur les prix), et enfin la TVA accompagnée d’une refonte de l’IFD pour corriger la dégressivité de l’impôt indirect à l’égard des revenus. Une quatrième piste serait de prélever la part revenant au revenu de base directement sur la « valeur ajoutée nette » des entreprises, c’est-à-dire après amortissements des investissements, règlement de la TVA et des éventuelles taxes à l’importation (VAN). Dans ce cas, il n’y a pas de conséquences sur les prix.
Selon la solution retenue, le financement du revenu de base peut s’appuyer exclusivement sur la loi et donc sur une intervention administrative de l’Etat ou au contraire se faire d’une manière plus libérale, c’est-à-dire davantage par la négociation entre les partenaires sociaux, au moment de fixer les rémunérations directes en fonction des prix du marché. Mais quoi qu’il en soit, il faut distinguer le financement du revenu de base de celui de l’action de l’Etat en général. Même si l’on a recours à l’impôt, dans le cas du revenu de base, la ponction fiscale ne bénéficie en aucune manière à l’administration publique ou à une quelconque politique interventionniste. C’est de l’argent qui va de l’économie privée à l’économie privée via la satisfaction des besoins vitaux de la population ; l’Etat n’y joue qu’un rôle fiduciaire, tandis que la liberté individuelle, telle qu’elle s’exerce aussi dans le cadre de l’économie de marché, reste intacte. Au contraire, en étendant la liberté contractuelle aux travailleurs sur un marché du travail enfin digne de son nom, le revenu de base va clairement dans le sens de la liberté individuelle. D’ailleurs, il ne serait pas très logique de reprocher au revenu de base de créer trop de liberté individuelle (droit à la paresse ?) et à la fois d’ouvrir la voie à l’étatisme.
Voici ci-dessous une sélection de réactions parues dans les différents médias qui témoignent des différentes questions et prises de positions suscitées par l'Initiative fédérale :
« Aux Etats-Unis, on nous dit généralement que la pauvreté est un problème profondément compliqué qui pour être solutionné demande des douzaines de réformes dans des sujets aussi différents que l'instruction publique, la formation et le mariage.
Mais ce n'est pas vrai. Une part importante de la pauvreté peut être résolue, sur le plan politique, avec une banale facilité. Comment? En simplement donnant de l'argent aux pauvres. »
Magasin d'alimentation d'action sociale (Reuters)
« Cette idée attire aussi un intéressant éventail de soutien politique. Ceux qui défendent le concept d'un revenu de base se retrouvent en effet dans tous le champs, de l'aile gauche, avec ceux qui sont en faveur de la redistribution comme Martin Luther King, aux conservateurs, comme F.A.Hayek, Milton Friedman et Charles Murray. »
« Cette sécurité ne devrait pas seulement éviter aux gens de tomber dans la pauvreté. Il (le revenu de base) pourrait permettre aux travailleurs de demander de meilleurs salaires et conditions de travail, parce qu'ils sauront qu'ils auront toujours une base de sécurité. En d'autres mots, il pourrait équilibrer les règles du jeu pour les 99 pour cent les moins favorisé. »
Cet article paru dans Atlantic magazine (millions de visiteurs mensuels) le 29 octobre démontre que l'introduction d'un revenu de base aux Etats-Unis est économiquement faisable.
Titre original: « How to Cut the Poverty Rate in Half (It's Easy) » (en anglais) [+]
« On a déjà beaucoup de revenu de transfert: le marché de l'emploi occupe 80% et quelques des actifs, mais les actifs sont quelque chose comme 60% de la population. Grosso modo, une personne sur deux ne travaillent pas au sens de l'emploi. Il y effectivement déjà énormément de transfert qui font que le rapport entre le travail et le revenu est en partie distendu, et l'autre aspect (…), la rémunération du travail, en tant que juste rémunération, est pour le moins hasardeuse étant donné que l'utilité sociale notamment n'est pas le critère principal de la rémunération du travail. »
Julien Dubouchet Corthay [+]
« …
- Quand je pense qu'en tant que citoyenne suisse qui a payé toute sa vie ses impôts, qui a travaillé toute sa vie, qui a payé toutes les assurances sociales, et puis maintenant, je dois aller aux services sociaux et puis pleurer…
- Vous gagnez combien ?
- Fr. 1'800.-. Et puis encore, ces Fr. 1'800.- je dois les justifier de A à Z, je suis contrôlée sans arrêt.
- Mais sur quoi ?
- Mais parce qu'on a peur que je pourrais éventuellement faire un travail à côté et gagner de l'argent.
- Vous êtes suspectée… vous vous sentez suspectée de tricher ?
- Oui, de toute façon !
- Et puis vous savez, quand le soir vous sortez avec des amis qui savent pas que vous êtes aux services sociaux, vous entendez un peu parler les gens: "Oh, c'est tous des profiteurs, c'est tous des parasites"… moi j'me sens visée.
- Ça vous fait mal ?
- Oui, ça me fait mal. je me sens mis de côté de la société et ça, c'est une des choses pire qu'on peut vivre parce que moi, j'ai travaillé, je suis suissesse, donc je vois pas pourquoi, ayant eu mon parcours, maintenant, je devrais me trouver dans cette situation là? Alors que si j'avais un revenu de base, j'aurais une sécurité et je pourrais faire beaucoup, beaucoup de choses.
… »
Interview de Gina par Marc Giouse de la radio RTS la 1ère. [+]
La Revue Suisse est une publication destinée aux Suisses de l'étranger. Le journaliste Jürg Müller publie un article fort bien documenté sur le RBI et l'initiative, montrant le choc des arguments, aussi bien parmi les partisans que les opposants.
L'Evènement Syndical publie le 14 août un article de Aline Andrey annonçant le dépôt de l'initiative le 4 octobre prochain. La méfiance des syndicat est illustrée en citant J.C. Schwaab : "Le revenu de base incitera les employeurs à baisser drastiquement les salaires, arguant que le revenu de base est déjà garanti." La réponse des défenseurs du RBI est l'exact contraire : cela sera plus facile de refuser ou quitter un emploi et de faire pression pour l'augmentation notamment des bas salaires...
« L'état de développement de la société et la production est en partie très importante un héritage en terme d'infrastructure, en terme de technologie, de connaissance, de savoir faire… Si on reprenait à zéro, il nous faudrait des siècles et des siècles pour en arriver à nouveau là. Et tout cet héritage, il me semble être commun. Parce que ce n'est pas M. Bertarelli… il a fait fortune, il est sûrement très méritant, et quelqu'un qui a de bonnes intuitions en matière économique, en matière de production, mais il bénéficie de tout un environnement qui lui appartient pas plus à lui qu'à nous. »
« J'ai construit ma conviction profonde, après une adhésion intellectuelle première, dans la pratique des problèmes sociaux »
Interview complet de Julien Dubouchet Corthay de BIEN-Suisse à propos du revenu de base sur Radio Sans Chaîne
"Et si le travail n'était plus la condition sine qua non du revenu ? L'idée choque aussi bien les milieux économiques que les syndicats, mais elle ne peut plus être écartée d'un revers de main."
L'article cite Gabriel Barta, le rapport d'economiesuisse, et Jean-Christophe Schwaab...
Dans son rapport annuel «Perspectives de l’emploi», publié mardi, l'OCDE nous dit que depuis 2007 jusqu'à aujourd'hui, les pays développés faisant partie de l'organisation ont vu le nombre de chômeurs passer de 32 à 48 millions (soit 16 millions de plus ou encore une augmentation de 50%) !!! [+]
Convaincus par le projet, Serge Margel, philosophe écrivain et chercheur au CNSRS et Karelle Ménine, auteure pluridisciplinaire, échangent leurs perceptions.
Karelle Ménine: Serge, le premier mot sur lequel je m’arrête ici est celui d’initiative. Il est associé à celui de populaire. Il n’est pas rien de voir les journaux titrer: Initiative populaire. Au regard de l’histoire politique européenne, faire que le peuple ait le droit de proposer une initiative n’est pas anodin. La Suisse est en cela unique. Le taux de participation des initiatives populaires indique que le peuple se passionne peu pour ses initiatives. Je n’en crois rien. Il se passionne peu pour la politique politicienne, ce qui est différent. Et c’est une autre question. Si j’entre maintenant dans la votation qui nous interroge ici, je retiens ces mots: revenu – base – inconditionnel. En tant qu’artiste (je prends le mot pour ce qu’il dit d’une fonction et non d’un titre), je ne compte pas mes jours de travail. Je ne réfléchis pas en termes de vacances ou d’heures. Mon engagement est un engagement inconditionnel envers un projet. Celui que j’ai choisi. La question du «de quoi vivre?», nous nous la posons tous. De quoi vivre? ce n’est pas seulement avec quoi. Si je devais facturer mes heures à un employeur, j’atteindrais un salaire mensuel de plus de 10 000 francs suisses. Mais ce n’est pas là mon projet. Travailler – consommer – retraiter – n’est pas mon projet. Mon revenu de base répond à mes besoins de base et je revendique pour toutes et tous le droit d’avoir de quoi réfléchir, rêver, et imaginer sa propre vie. Il ne me semble pas là revendiquer la lune. L’ambition de donner à chacun un revenu de base inconditionnel me semble ainsi être une question d’évidence.
Serge Margel: Le projet qui émerge d’une telle initiative, c’est aussi une question de lucidité, à plus d’un titre et pour plusieurs raisons. A mon sens, il faudrait penser le travail d’une toute autre manière, et le reconsidérer par d’autres moyens que le salaire. [+]
Dans le bulletin de BIEN no 5, de février 2011, un article racontait l'institution en Iran d'une mesure qui ressenble à un revenu de base : le montant ne suffit pas pour vivre, il est versé aux ménages et non aux personnes, mais il est inconditionnel et bénéficie à toute la population.
Au moment de l'élection du nouveau président, un article de Pascal Baeriswyl dans Le Courrier fait le point sur la situation politique de l'Iran avec un spécialiste, Thierry Noville, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques. Le bilan du président Ahmadinejad est très controversé - notamment sur le plan économique. Mais :
"...tout n'est pas à mettre à son passif. La suppression des subventions sur l'énergie qu'il a engagée fin 2010, était une chose que personne n'avait osé faire avant lui. [... ... ...] les effets se sont révélés gigantesques. D'ailleurs le FMI a applaudi ces réformes, lesquelles n'ont presque pas d'équivalent dans les pays pétroliers.
Reste que sur le plan social, les conséquences sont dures ?
Oui et non, dans le sens où cela a effectivement conduit à une accélération de l'inflation en 2012. D'un autre côté, Ahmadinejad a utilisé les économies réalisées pour faire des versements en liquide à tous les ménages. Pour les riches, c'était peu signifiant, mais pour les plus pauvres, ces versements représentaient pas moins de 15% de leurs revenus annuels. Ces versements ont permis d'atténuer l'impact inflationniste de la hausse des prix. [... ...]"
Comment signer l'initiative fédérale, diffuser l’information, récolter des signatures, aider financièrement ou autrement ?
Toutes les personnes ayant le droit de vote en Suisse peuvent signer l'initiative fédérale, soit quasiment toutes les personnes majeures de nationalité suisse.
Sur les formulaires de signatures standards de l’initiative fédérale ainsi que sur les cartes-réponse (au port prépayé depuis la Suisse). Ceux-ci peuvent être imprimés, téléchargés ou nous être commandés. Il n’est pas possible de signer l’initiative fédérale électroniquement.
Chaque feuille de signatures doit regrouper impérativement des personnes domiciliés dans la même commune politique. (Attention: c’est la commune qui est déterminante, non le numéro postal qui peut être le même pour des communes différentes).
Les suisses domiciliés à l'étranger peuvent aussi signer en indiquant leur adresse complète du domicile à l’étranger à condition de s’être déclarés auprès de la représentation suisse de leur pays. Ils inscrivent en en-tête leur commune de vote en Suisse (en principe, celle qu'ils ont habitée en dernier ou celle d'origine, s'ils n'ont jamais habités en Suisse), excepté pour les originaires du Canton de Genève. Pour ces derniers, ils inscrivent simplement «Genève» dans la case «Commune politique».
Les feuilles de signatures, même partiellement remplies, sont à envoyer le plus rapidement possible par courrier postal à l'adresse du comité d'initiative, qui se charge de faire valider les signatures auprès des communes :
Initiative populaire fédérale "Pour un revenu de base inconditionnel"
Case postale
8099 Zürich
Toute action qui contribue d’une manière ou d’une d’autre à communiquer l’initiative est utile. Ce n’est donc qu’une question d’imagination et de créativité. Le bouche-à-oreille en particulier peut se propager comme une trainée de poudre. Parlez-en donc autour de vous, à vos amis, lors de soirées et débats. Publiez dans les forums et réseaux sociaux en ajoutant le lien http://revenudebase.ch. Vous pouvez aussi envoyer notre email d'info à tous vos contacts.
Toute personne peut récolter des signatures, seule ou dans un groupe de récolteurs : simplement présenter le texte de l'initiative, répondre aux éventuelles questions et donner notre documentation aux personnes qui souhaitent réfléchir. Il n’est pas nécessaire de chercher à convaincre.
Un plateau à pince, des feuilles de signatures et optionnellement un classeur léger pour classer les communes moins courantes.
De la documentation à distribuer aux personnes qui souhaitent approfondir le sujet.
Notre formulaire de signatures carte-réponse (port postal gratuit).
Le matériel est disponible en téléchargement ou peut nous être commandé. Mieux encore: demandez-nous notre kit du petit militant qui réunit tous nos imprimés, accessoires, techniques et informations détaillées pour recueillir facilement les signatures.
Nous nous ferons un plaisir de vous aider et de vous soutenir tout au long de votre mission, que vous soyez un débutant ou un récolteur Level 4.
Des réseaux régionaux se sont constitués pour organiser notre action sur le terrain. Pour vous informer, abonnez-vous (sans engagement) à la liste de diffusion d'emails (mailing-list) de votre région :
Genève | Vaud | Neuchâtel | Fribourg | Valais |
Toute aide, que ce soit en temps ou en argent, est extrêmement précieuse. Récolter 100'000 signatures valables en moins de 18 mois, sans être affiliés à un quelconque parti ou autre organisation aux moyens conséquents, est un sacré défi. En cela, cette initiative est vraiment populaire : c'est seulement si chacun d'entre nous, qui aspire à un changement radical de société, s'engage concrètement à y œuvrer que l'utopie d'aujourd'hui deviendra la réalité de demain.
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