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En Suisse, la pauvreté concerne 1 habitant sur 13

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  • 586'000 personnes vivant dans la pauvreté -  soit 7.8 % de la population.
  • 108'000  enfants et jeunes  vivant dans la pauvreté - soit 7,6 % des moins de 18 ans.

Ces chiffres sont tirés d'une publication de l'Office fédéral de la statistique de mars 2012. On y trouve la confirmation de réalités qui n'étonneront personne : il y a davantage de pauvres parmi les femmes, parmi les personnes ayant un faible niveau de formation,  parmi les personnes qui vivent seules. Et aussi ce chiffre auquel il ne faut jamais s'habituer : 26 % des familles monoparentales vivent en-dessous du seuil de pauvreté.

Bien entendu, il faut s'interroger sur la manière de définir la pauvreté, sur la manière dont l'enquête a été menée, sur la marge d'erreur de ces chiffres. La publication de l'OFS, empreinte d'un sérieux tout helvétique, répond à ces questions et à bien d'autres qui sont importantes si nous ne voulons pas nous laisser manipuler par les statistiques.

A la lecture de ce rapport surgissent beaucoup d'interrogations : Comment peut-il y avoir 586'000 personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté, quand on sait que ce seuil est choisi justement d'après les normes de l'aide sociale, qui sont proches des normes des prestations complémentaires à l'AVS et l'AI, autre dispositif qui devrait éliminer la pauvreté ? Les lois qui ont  pour but de faire en sorte que chaque habitant de la Suisse dispose du minimum vital ne fonctionnent-elles pas ? On comprendrait qu'un assez grand nombre de personnes vivent très proches du seuil de pauvreté...Mais la statistique nous apprend que ces "pauvres" ont des ressources en moyenne 21% en dessous du seuil de pauvreté !

On peut disserter sans fin sur la pauvreté, sa définition, ses causes et les moyens d'y remédier. Il ne fait aucun doute que des luttes politiques s'imposent pour réduire la pauvreté, en particulier dans le domaine de la formation et dans celui de la défense des travailleurs - tout spécialement l'initiative pour un salaire minimum. Mais  il est permis de se poser des questions sur les projets de nouvelles lois sociales toujours plus sophistiquées, comme les prestations complémentaires pour les familles. Tous les dispositifs d'aide qui consistent à complêter les revenus insuffisants vont certes aider un certain nombre de gens...mais vont aussi buter sur les mêmes obstacles que les législations actuelles. Le RBI serait tellement plus simple et efficace...

Commentaire Elisabeth Di Zuzio

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