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Réflexions sur l'inconditionnalité

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Le fondement de l’inconditionnalité, c’est que le RBI n’est pas une prestation sociale, mais l’expression d’un droit: le droit à l’existence. Pour les mêmes raisons, tout le monde touche le RBI y compris les managers et les banquiers (principe de l’universalité). Puisque c’est un droit, il n’y a pas de raison de demander une contreprestation. Par contre, nous estimons que le travail rémunéré ou non est un besoin de toute personne adulte en bonne santé.

Il s’agit d’une éthique personnelle qui caractérise le genre humain, mais qui ne peut être sanctionnée par une obligation juridique – au contraire, avec l’exigence d’une contreprestation, on neutralise la disposition naturelle à “faire société” par son être autant que par son activité et on crée le contraire de ce que l’on voulait obtenir: un comportement infantile, à la fois à la recherche de protection et oscillant entre subordination et résistance passive. Dès que le travail devient obligatoire, il perd tout son charme, toute valeur éthique personnelle, et promeut la paresse. Ainsi, le chat se mord la queue.

C’est exactement le mode de fonctionnement actuel de la société en général et de l’aide sociale en particulier. C’est l’expression d’une vision du monde hautement pathogène et qui, même avec un revenu de base inconditionnel, prendra un certain temps pour se transformer et permettre une libération de la créativité. Pour cette raison, on aura encore besoin de travailleurs sociaux ainsi que d’initiative privée dans le domaine social (économie collaborative, économie solidaire, ONG, etc.)

 

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