Le revenu de base continue de défrayer la chronique outre-atlantique. Ce 12 novembre 2013, c'est le New-York Times qui présente l'initiative suisse pour le revenu de base et se penche avec conviction sur la possibilité d'appliquer un tel modèle aux Etats-Unis.
La journaliste économique Annie Lowrey nous explique ainsi les effets positifs de l'expérience Mincome menée dans la ville canadienne de Dauphin, dont les habitants avaient reçu pendant plusieurs années un revenu de base :
Evelyne Forget, économiste de la santé à l'Université du Manitoba, a mené une recherche approfondie sur les résultats de l'expérience. Certains résultats étaient attendus, comme la disparition de la pauvreté. D'autres plus surprenants, comme l'augmentation du taux de diplômés ou la baisse du taux d'hospitalisation. "Avec un programme social comme celui-là, explique Forget, les valeurs à l'intérieur de la communauté elle-même commencent à changer".
Le revenu de base est bien loin d'être un sujet nouveau et utopique. Proposé en son temps par le président Nixon, il revient aujourd'hui au coeur du débat public. La journaliste économique du New York Times nous explique cette tendance : [+]
La campagne de financement participatif du mouvement européen pour un revenu de base a démarré le 7 novembre. En deux jours elle dépassait déjà l'objectif fixé de 15'000€. Elle dure encore jusqu'au 21 novembre.
L'Initiative Citoyenne Européenne (ICE) pour un revenu de base doit encore rassembler 875'000 signatures. Afin d'accélérer le rythme de la récolte qui se termine en janvier 2014 et de faire connaître mieux le revenu de base, une campagne de Crowdfunding a été lancée par nos amis européens. La réussite de cette campagne témoigne de l'intérêt des citoyens pour le revenu de base. [+]
Nous avons réussi. Nous avons déposé l'initiative. Sur les 126'701 signatures qui ont été apportées le 4 octobre à Berne, 126'408 sont valables d'après la déclaration de la Chancellerie fédérale faite le 7 novembre. Nous sommes nombreux à avoir signé, nous serons encore plus nombreux à aller voter!
Vous ne pouvez pas ne pas avoir entendu parlé de cette première étape réussie, car le monde entier en parle, des Etats-Unis à la Chine en passant par la Russie. De nombreux médias internationaux relaient l'information, pour n'en citer que quelques-uns : Reuters, le Daily Mail et un reportage de Russian Television (vu plus de 100'000 fois en quelques jours). Dans la francophonie, de nombreux articles ont également été publiés, par exemple sur BFM, Le Matin, et la RTS a consacré un reportage dans son Journal Télévisé du soir.
Le monde entier a les yeux rivés sur ce petit pays au centre de l'Europe qui, grâce à la démocratie directe, peut ouvrir la voie vers un revenu de base. Un pays qui a la chance de pouvoir mettre au centre du débat public et politique un sujet radical, qu'aucun parti politique installé n'aurait le courage de proposer. Le monde entier nous regarde. D'ici deux ou trois ans, les citoyens suisses vont voter sur le revenu de base. Ils seront les premiers citoyens du monde à répondre à cette question : voulez-vous un revenu de base? Voulez-vous que les besoins de base de chacun soient satisfaits, sans condition?
Dans cette vidéo, Charles Eisenstein parle du revenu de base et de ce qui motive l'être humain à agir.
Traduction simultanée en français. C'était à Genève en septembre 2013, invité par EcoAttitude.
L'économiste dit : "Je vous connais : vous ne voulez pas travailler, vous ne voulez pas contribuer. Vous n'avez pas envie de donner, parce que vous avez envie de maximiser votre intérêt personnel. Si vous aviez un revenu de base, vous resteriez assis toute la journée devant la télé à manger des chocolats."
Cette objection fait partie d'une certaine vision de la nature humaine. Moi, je ne vois pas la nature humaine de cette façon-là. Je vois que les gens quand ils ont une sécurité financière totale, peut-être qu'ils jouent au tennis et au golf pendant un temps, mais pour être heureux, très vite ils ont envie de faire quelque chose. Parce que nous sommes là pour donner. Tous ces activistes pour la paix, ils ne font pas ça pour de l'argent, non? Ils travaillent dur, ils risquent leur vie même, ce n'est pas l'argent qui les fait agir. Les artistes, les musiciens, ils peuvent avoir suffisamment de chance pour gagner de l'argent avec ce qu'ils font, ok, mais ce n'est pas leur but, ils ne se disent pas : "ok, comment est-ce que je vais bien pouvoir faire de l'argent? Je crois que je vais devenir artiste!" C'est même le contraire, ils vont voir le conseiller d'orientation et ils disent : j'aime l'art et le conseiller d'orientation dit : oh, c'est très bien, mais peut-être tu devrais aller dans la publicité. [+]
Un événement à ne pas rater ! Charles Eisenstein questionne les fondements de notre économie et ses buts, et il nous propose une nouvelle voie : monnaies complémentaires, intérêts négatifs, revenu de base, etc., sont les différentes facettes d'un même mouvement vers une économie au service de l'homme et de l'environnement. Charles Eisenstein nous parlera de changement de paradigme, de transition, de changement de culture.
Un premier temps de conférence sera suivi d'un temps de questions réponses et d'un repas canadien à partager de façon informelle.
Charles Eisenstein parlera en anglais. Traduction française immédiate par Oscar Morand (à confirmer).
Entrée : 15.-
Repas canadien : apporter une bouteille et/ou des provisions à partager
Maison des Associations - 15, rue des Savoises - 1205 Genève
Organisation : EcoAttitude
L'événement Facebook, à partager sans modération!