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Une question: La phrase, ...du travail dans les foyers..., veut dire "travail dans des foyers d'handicapés, de réinsertion..." ou signifie "travail familial et domestique" ?
Si c'est la deuxième proposition, l'expression "travail dans les foyers" est ambigüe et laisse à croire que le RDB ne va profiter qu'à remplir les rangs du bénévolat. Je crains donc un rejet, dès la lecture, de la part du public qui annalyse le "social et le culturel" comme l'expression d'une société gâtée...
Bon, je partage ton point de vue sur l'ambiguïté de cette phrase. Bien que le RB se destine aussi à soutenir le bénévolat qui finalement est un travail tel que défini comme premier sens dans les dictionnaires, soit une "activité utile pour les autres", cette phrase se destinait plutôt à cibler les foyers dans le sens "familles". Par contre, je ne pense pas que le bénévolat soit associé ni "au culturel", ni à l'expression d'une société gâtée. D'ailleurs selon plusieurs études, notre société ne pourrait simplement pas fonctionner sans le travail non payé qui correspond à plus de 50% de la valeur produite, même en Suisse. J'invite ceux qui n'en auraient pas encore eu l'opportunité de visionner ce documentaire sur le RB [3] qui approfondi notamment cette question.
Il ne libère pas le salarié des travaux dégradants. Comment le pourrait-il? En les reléguant aux travailleurs au noir? Simplement, si travail dégradant il y a, ils seront mieux payés en fonction de l'offre et de la demande. En effet, une personne disposant du RB ne va probablement pas avoir de raison d'accepter un travail pénible si il n'est pas substantiellement payé en relation avec ce qu'il reçoit déjà.
Je ne pense pas non plus qu'il soit nécessaire de parler de "limiter les abus" puisqu'en principe, il les supprime purement et simplement. L'abus n'est possible que lorsqu'il y a un rapport de pouvoir déséquilibré. En rétablissant un équilibre dans l'offre et la demande entre le patron et salarié, le RB supprime ce pouvoir de vie ou de mort économique et les abus qui en découlent et même s'exagèrent dans le contexte actuel du marché du travail (et futur, selon les perspectives qui prévalent). Le mot abus prête aussi à confusion parce qu'il pourrait aussi se rapporter à l'abus de l'aide social, le contexte dans lequel il est le plus souvent utilisé de nos jours…
Quant à la réinsertion, je crois qu'il faille considérer les changement apportés par le RB comme plus qu'un soin palliatif à la logique de l'insertion actuelle. Il s'agirait plutôt d'un véritable changement de paradigme et une remise en question de cette notion même de l'insertion. Est-ce que vraiment devons-nous considérer par exemple qu'un spéculateur boursier ou un actionnaire soit plus inséré dans la société qu'une personne qui s'occupe de ses enfants, de ses parents ou de toute autre activité bénévole, ou artistique ? On l'aura compris, je n'aime pas trop personnellement cette référence à l'insertion en ce qu'elle prétend établir une norme, forcément arbitraire, entre l'inséré et l'exclu, voire marginal.
Bref, il y a bien évidemment toujours le pour et le contre dans toutes formulations et bien malin celui qui trouve celle qui ne prête à aucun malentendu ☺ De toute façon, nous avons paré au plus pressé en produisant en l'état déjà deux tracts immédiatement utilisables. Pour la suite, le mieux c'est de finaliser une ou plusieurs nouvelles propositions complètes, par exemple de ton côté Marc-Antoine ou en collaboration avec d'autres, et de nous la proposer pour une nouvelle édition et/ou le produire indépendemment.
Ces commentaire n'engagent que moi-même et sont aussi à prendre avec toutes les propositions d'usages…
Et encore merci au passage pour ce partage d'idées ;)
Ralph
n.b. je serai ravi de collaborer, bien que mon temps soit aussi très limité parce qu'en plus d'avoir la responsabilité de notre site internet (et il y a pas mal de boulot en attente…), je suis engagé dans pratiquement tous les autres aspects de cette initiative.