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[2] https://q.bien.ch/de/node/135#comment-1045
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Merci, Sabine, pour votre question très intéressante.
Un des principes fondateurs du Revenu de base inconditionnel (RBI) est qu'il remplace les autres prestations sociales jusqu'à la hauteur de son montant. Cela signifie qu’il pourra se substituer au besoin de prestations sociales du plus grand nombre de la population. Il rend inutile une grande partie du travail social actuel qui consiste jusqu’à 80% du temps uniquement à faire du contrôle de la situation de revenu, de fortune et d’exécution des contreprestations (activité bénévole obligatoire).
Par contre, le travail social authentique, soit prendre en charge les personnes en difficultés d’intégration sociale sera toujours nécessaire. Il pourra s’effectuer de manière bien plus confiante et efficace puisque les travailleurs sociaux seront déchargés de leur activité de contrôle. Selon le montant du RBI, il sera toujours nécessaire de maintenir des prestations sociales complémentaires conditionnelles pour les personnes pour lesquelles il ne suffirait pas à couvrir leurs besoins fondamentaux (problèmes de santé, coût de la vie localement cher, etc.) ou qui pourraient ne pas y avoir pas droit, comme les nouveaux immigrés et les personnes en situation irrégulière.
Bien que la somme des coûts de l’action sociale pour la Confédération soit quasi impossible à évaluer précisément, tant est elle est répartie à de multiples niveaux, une estimation est qu’elle pourrait s’élever à quelques 130 milliards annuels. Un RBI à Fr. 2'500.- pour les adultes et le quart pour les enfants, par les prestations sociales qu’il remplace, permettrait d’économiser un peu plus de 60 milliards sur cette somme. Il resterait donc 70 milliards pour financer les prestations maintenues.
En conclusion, si le RBI se substitue bien aux prestations sociales actuelles pour les personnes qui n’ont pas besoin d’encadrement social, il n’exclut nullement, voire facilite, la prise en charge de celles qui ont un réel besoin d’aide.